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Cire

Dernière mise à jour : 14 sept. 2023

Dans la joaillerie, il y a plusieurs façons de créer un bijou. Souvent, un artisan va utiliser une combinaison de deux ou trois manières pour fabriquer son ouvrage. C’est souvent mon cas.

Ma technique de prédilection est la sculpture sur cire.

Photo : Antoine Thiébaut

C’est ma page blanche, à partir de laquelle je vais créer en trois dimensions ma pièce. Je vais y ajouter de la texture, des détails, jouer avec le feu pour faire des effets inattendus, naturels, spontanés. Ou alors d’en faire une pièce parfaitement lisse, symétrique. Les possibilités sont infinies, et c’est une technique peu couteuse qui permet d’expérimenter, d’assembler et de recommencer sans craindre de gaspiller de l’or ou de l’argent.


La sculpture à la cire est une ancienne tradition de fabrication de bijoux qui remonte à 6000 ans. Les origines exactes de la fonte à la cire perdue sont entourées de mystère et il est possible que la technique ait été développée indépendamment dans différentes régions, au Moyen Orient, en Mésopotamie ou plus tard en Égypte.

Source : CNRS

Découverte en 1985, l'amulette de Mehrgarh (Pakistan) est longtemps restée une énigme. De nouvelles techniques d'analyse ont permis de percer les secrets de fabrication de cette amulette en cuivre : c'est certainement le premier objet connu façonné à la cire perdue. Ce procédé part d'un modèle sculpté dans un matériau à bas point de fusion comme de la cire d’abeille par exemple. Le modèle est enrobé de terre argileuse, l'ensemble chauffé pour évacuer la cire, puis cuit. Le moule est alors rempli de métal en fusion puis brisé pour libérer l'objet métallique.


Au fur et à mesure que l'utilisation de la fonte à la cire perdue se répandait, de nouvelles techniques et variantes ont été introduites dans le processus. En plus du cuivre, les artisans ont commencé à couler des pièces en bronze et en or. Les plus grands changements apportés à cette technique ancestrale n'ont cependant pas eu lieu avant le XXe siècle avec l’invention d’une méthode impliquant des moules en caoutchouc qui pouvaient être réutilisés pour fabriquer plusieurs modèles en cire sans avoir à les sculpter individuellement.


Aujourd'hui, entre la CAD et l'impression 3D, les bijoutiers disposent d'un large éventail d'outils de conception et de production de haute technologie à portée de main. Mais tailler à la main des modèles en cire pour la fonte à la cire perdue permet de renouer avec les racines anciennes de ce métier en pratiquant un art qui, à ce jour, reste l'une des méthodes les plus précises de reproduction d'un dessin détaillé en métal. C’est aussi une pratique très méditative et apaisante.

Photo : Antoine Thiébaut

Ça vous tente d’essayer ? Venez participer à mon atelier d’initiation :


Lysanne xxx


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